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L’exposition « Black-à-Août »

blackL’exposition « Black-à-Août » à débutée le vendredi 1er juin à 19H00, à l’espace 117 rue Charles III.
Hé oui, le Labo explose de nouveau ses principes (peinture, collage, sculpture, installation, projection), dans un lieu où le noir a envahi l’espace, une exposition à ne surtout pas manquer !

Les horaires d’ouvertures :
Les samedis et dimanches de 14h00 à 18h00

Au programme :

Benoit : sculptures
Christine : projections vidéos
Eric : peintures, sculptures
Estelle : sculptures lumineuses
Guillaume : collages
Martin : tableaux-sculptures
Nicolas : sculptures, collages
Raymond : peintures, installations
Yann : peintures, sculptures

Un grand merci à Christophe Ferrari pour le festin qu’il nous a préparé, le 1er juin lors du Vernissage

expo étudiants beaux arts

il se passe des évènements à nancy qu’on ne soupçonne même pas; des étudiants aux beaux arts (notamment des taïwanais en formation) ont présenté le résultat de leur travail la semaine du 22 au 28 mai; certes le lieu d’expo n’est guère attrayant (ancienne crèche marie bourlamoi rue mac mahon : voir le panneau interdit d’accrocher aux murs !). Mais la démarche est à souligner : on passe du travail de Coing ( esquisses diverses, graphisme, montage d’image pour donner des effets, les citations détournées…) à celui de Huang Tseng-Wei et Li Shih-Hsing dans le désordre : taïwaneries en tout genre (notamment un travail remarquable sur l’espace qu’ouvre la tache d’huile dans un tableau)

Une petiote discussion

Bon, l’actualité du nourrain est a la traîne, je vous l’accorde, je prend donc les devants de cette esquade pour installer un nouveau contenu, sujet aux plus vives réactions !!!

Le 15 mars dernier a eu lieu une conférence au FRAC de Lorraine à Metz Il s’agissait d’y présenter le dernier livre de Daniel Sibony: « La création essai sur l’art contemporain »

Une déléguation du labo était sur place…. Voici le compte rendu public de cette manifestation… En espérant qu’elle donnera lieu à de multiples passes d’armes Pour infos, l’unique responsable de ce texte est Ager man accompagné surement de red ciré (sont toujours fourrés ensemble dans les mauvais coups ces deux la)


Présentation du bouquin de sibony : « la création, essai sur l’art contemporain »

Introduction : L’art contemporain suscite passion, perplexité, intérêt, mépris ou suspicion…selon les cas ; selon la manière dont ça choque nos identifications (…). En fait, qu’est-ce qui spécifie l’art contemporain ? (…) Que cherchent donc ces artistes sur l’arête où ils nous montrent à la fois la plénitude et l’angoisse, le désir et l’effondrement, le plaisir et son au-delà douloureux ? Comment ces narcissismes enthousiastes et blessés, deviennent-ils créateurs de réalité ? Pourquoi notre idée même de l’esthétique est-elle forcément bousculée, ainsi que notre notion d’identité – dont on sait la portée subjective et planétaire ?

Origine de la démarche du livre de sibony : celui ci évoque l’étrange familiarité avec les œuvres qu’il voit dans différents musées. A chaque fois qu’il s’arrête devant une œuvre, il se pose cette question : quelle réalité vivante cette oeuvre crée, en lien ou non avec la Réalité (dans le sens psychanalytique) ? Daniel sibony (renommé « le Cardinal par Lidaldi Price et Ager Man ) prend les œuvres d’art comme des quasi êtres vivants où l’artiste exprime un désir de plénitude, d’amour narcissique.

1°) Or pour lui, l’enjeu de l’art contemporain aujourd’hui est la rencontre entre deux narcissismes : celui de l’artiste et celui du spectateur.

• Le narcissisme de l’artiste : il est le matériau de création de la réalité qu’il crée au travers de son œuvre • Le narcissisme du spectateur : il s’identifie ou non à ce qu’il voit, se reconnaît ou non, ou peut être dans un entre-deux. Quand le spectateur dit « j’aime cette œuvre », en réalité il s’aime d’être bien devant cette œuvre

Ces deux narcissismes se rencontrent dans l’épreuve d’être (= ce qui permet de traverser ce qui est) L’épreuve d’être : dispose d’un pouvoir infini (à ce propos, voir la question de la religion comme une réponse pour les croyants à cette épreuve)

La rencontre des deux narcissismes provoque donc une « trouée » dans ce que nous sommes (d’où l’expression « ça me troue le cul »).

2°) puis le cardinal essaie de nous donner sa définition de l’œuvre d’art et comment il l’appréhende. Il part de la démarche des psychanalystes qui portent un jugement analytique sur les oeuvres à partir de l’histoire psychopathologique de l’artiste. Ceux ci essaient donc de découvrir ce que veut dire l’œuvre, ce qu’elle cache.

Or le cardinal « Dany le violet » se démarque de ses compères et veut prendre l’œuvre elle-même comme le traumatisme et la tentative de le guérir Ex. : certaines œuvres de Bacon qui constituent l’événement originaire par rapport au traumatisme qu’elles veulent dépasser.

3°) « Dany le Chauve » nous parle ensuite de la création et de l’importance du lieu pour l’œuvre exposée. Il évoque la démarche de l’artiste de chercher un lieu adéquat pour exposer, parle de « l’œuvre comme quête du lieu où elle puisse naître ».

Il parle du pouvoir de « l’œuvre qui est porteuse du désir de revivre la création » : le public a le désir de voir surgir la vie là où il n’y en avait pas D’ailleurs, lorsque le public se rend à une expo, il va « prendre des nouvelles de la création » (tiens comment tu vas la création, fait frisquet aujourd’hui etc etc..)

Dany le Flan nous parle de la création comme de ce qui n’existait pas avant, la première fois, le symbole de l’unicité de l’être. D’ailleurs les grands mouvements picturaux sont parfois nés à partir d’une création originale Ex. : les premiers monochromes : la première réaction du public est de dire « je suis capable de le faire aussi » mais à postériori ! Cette réaction de comparaison du public trouve ses origines dans la nouveauté de la création : bien sûr qu’on est capable de le faire, mais pourquoi on ne l’a pas fait ??

Cette histoire de création peut se rattacher à celle de l’existence : pour Dany la languette, l’art contemporain s’est aujourd’hui emparé de cette question fondamentale de l’existence (voir l’installation de Maurizio Cattelan avec l’écureuil suicidé dans la cuisine) L’événement aujourd’hui, c’est déjà d’être là…D’où les histoires de performances qui permettent de trouver de nouvelles définitions de l’œuvre d’art Ex. : les évènements de Mai 68, lorsqu’on demandait aux étudiants pourquoi ils y participaient, ils insistaient plus sur ce qui se passait à l’intérieur du mouvement. Donc la performance, c’était d’être dans le mouvement. Le fait d’être dans le mouvement constituait le mouvement (vous me suivez là ?) Pour Dany la violette, l’art contemporain a pris dans Mai 68 l’idée que la présence même est un événement d’être. La question de la beauté a été dépassée (la beauté conforme a été chassée)

L’œuvre d’art crée donc une réalité qui fait vibrer notre part d’être, qui secoue notre existence. L’art contemporain intègre complètement l’existence et donc la mort dans son propos. Ce n’est pas l’objet qui compte, mais l’événement qu’il raconte, suscite, provoque chez le spectateur.


Voila, il y a maintenant contenu à débats, les enchères sont ouvertes, à vous de jouer !!!

Le fruit mûr

ps:Aucune relecture n’a été effectuée, le contenu de ce texte n’engage la responsabilité de personne, pas même de ses auteurs

commando Tapisserie : texte n°4

Ray-cubic / Jeudi, 8 Décembre 2005

                     La ville vous appartient

Faîtes un léger effort. Imaginez votre vie dans votre ville… Il fait beau et il n’y a plus de voitures qui circulent. Tout à coup, INEXorablement,il vous vient une envie bizarre. Vous sortez votre table de camping, vos fauteuils pliables, la glaciére et le parasol. Vous vous installez dans la rue, au millieu du carrefour. Vos voisins qui regardaient par la fenêtre vous aperçoivent et décident de faire la même chose. Les voisins de vos voisins également… Sans rien demander à personne, sans autorisation de la mairie, comme ça, comme si vous passiez de votre cuisine à votre salle à manger, simplement parce que la rue est à vous; vous êtes là. La rue n’appartient pas aux merdes de chiens, aux gaz d’échappements, aux bruits des moteurs,aux publicitaires nuls et autres marchands de mensonges. Elle vous appartient. Vous imaginez toujours?…Vous prenez l’apéro avec vos voisins(vous ne leurs aviez peut-être jamais parlé auparavant!), ils vous offrent du saucisson provenant de leur village natal,un autre sort son harmonica et toute la rue s’en mêle. Aprés le repas une sieste réparatrice sur la chaise longue et le soir tombant vous rallumez le barbecue. Les feux tricolores du carrefour commencent à resortir dans la nuit, alternativement. La jeune voisine du troisième étage dit en plaisantant que ça ressemble à une discothèque et ni une ni deux on sort la chaîne stéréo et c’est parti pour le baloche…

Vous allez me dire que ce n’est pas possible,que ce n’est que des délires et patati et patata. Et bien si c’est possible. Il suffit de le vouloir pour le faire. Les voitures seront bien obligées de s’arrêter devant des barricades de glaciéres de sandwichs jambon-fromage et de tartes aux pommes.

Nous, le Labo DTF, nous nous proposons, modestement mais de façon déterminée, pour enclencher le processus de tapisser vos mûrs inextérieurs afin de vous aider à vous sentir chez vous… (dans la rue). Nous nous proposons de nous servir des panneaux publicitaires pour en faire des « tableaux » comme ceux qui sont accrochés à vos mûrs intérieurs Tous ça en espérant que vous reprendrez l’idée à vôtre compte et que vous laisserez vivre vos sentiments les plus profonds. Ceux que vous pensez INEXprimables.

La ville n’est pas INEXpugnable.

commando Tapisserie : texte n°3

Ce que l’on fait à l’intérieur va-t-il se voir à l’extérieur ? En tapissant des panneaux d’affichage public, le LABO DTF ne vend pas son yaourt mais pose la question de l’EXposition, non dans un espace confiné, prévu et ajusté dans le moindre détail du socle et de la cimaise, mais dans l’espace urbain. En détournant la fonction première du panneau d’affichage, le LABO ne prétend rien inventer; combien ont bien avant nous investi l’espace public de manière spontanée, sans passer par le biais d’une commande culturelle officielle ? Il suffit d’ouvrir les yeux autour de nous pour constater que les murs de la ville et les chiottes des cafés débordent d’exubérance graphique spontanée.

Non; ce qui se joue dans cette intervention, c’est avant tout le fait de sortir des murs de l’espace privé pour aller à un moment t investir différents lieux publics et provoquer chez le passant une interrogation sur ce qu’il a sous les yeux. Quelle est la fonction première d’un panneau d’affichage ? Afficher nom de dieu

Alors pourquoi se laisser dicter par l’EXtérieur l’information, l’image et le texte ? Ne pose-t-on pas, en investissant ces endroits, la question du monopole de l’image ? Mais ne nous trompons pas d’objectif. Cette action est avant tout reliée par des préoccupations d’ordre artistique.

L’art à Nancy se fige

Nous n’avons jamais eu autant d’occasions d’assister à la représentation des artistes : expositions, vernissages, biennales, ouvertures d’ateliers, multiplication de lieux dits alternatifs, etc…Les artistes sont de plus en plus visible (et c’est tant mieux) et sortent de leur confrontation directe avec la matière pour affronter le regard du public. Mais pourquoi reproduire sans arrêt la même mise en scène de l’EXposition ??

Le lieu d’EXposition participe et influence l’objet exposé, et par conséquent celui qui en est à l’origine. C’est pourquoi la manière d’investir un espace n’est pas innocente : même si l’EXposition dans une galerie ou autre lieu assimilé peut ressembler à un aboutissement, car il se crée à ce moment des liens et des interactions, des réactions entre un public et un artiste, celles ci sont profondément influencées par le cadre, l’environnement.

Repenser le livre d’or, le discours officiel et les petits fours, voilà comme je vois un objectif de cette action-tapissière. Pour ne plus assister à un vernissage une télécommande à la main Pour provoquer des réactions hors d’un contexte organisé. Le LABO DTF sort (de) son INtérieur pour EXciter, EXprimer, EXalter, EXpurger.

L’art demi-sec deviendra-t-il demi-EX ou demi-IN ? INEXprimons nous !

commando Tapisserie : texte n°2

LIDALDI PRICE / Jeudi 08 décembre

Qu’est-ce qu’un INEX ?

Certainement pas une construction aléatoire. Nous avons voulu mettre en évidence la pratique actuelle basée sur le mort et non sur le vivant.

Thanatos éradiquant Eros. En effet, en réservant l’espace public urbain au monde de l’EX, (ce préfixe qui exprime ce quelqu’un ou quelque chose qui a cessé d’être ou ne possède plus), nous avons failli !

L’INEX prétend réintroduire l’intériorité dans la cité, à savoir réaffirmer la vie au sein de la ville. Celà peut sembler présomptueux sauf si nous nous définissons comme avertisseurs censés réintroduire le débat.

Doit-on juste faire des constats ? En ce qui nous concerne, nous avons choisi de nous confronter à l’action; le fait d’être de nouveaux venus nous permet d’entreprendre du neuf, c’est-à-dire d’agir. "L’action est la seule activité qui mette directement en rapport les hommes sans l’intermédiaire des objets ni de la matière" (Hanna Arendt).

Pourquoi tapisser la ville ? C’est un art du décor mural qui a ses origines à Babylone. La tapisserie de Lisse brille en Occident du Moyen-Age jusqu’au XXième. Où se trouve le mur à l’extérieur dans la ville ? Où se trouvent les limites de la coquille intérieure dans la Cité (non pas coquille vide, mais vide de coquille) ? Nous avons choisi arbitrairement les affichages publics car ils sont censés s’adresser aux vivants. Nous nous greffons, tels des champignons saprophytes à l’espace public. Nous souhaitons rompre avec l’image qui se consomme au point de consumer l’individu, sortir de l’échange facturé.

Tout celà doit se faire évidemment avec un esprit fantasque, épris de réalité joyeuse à créer.

De toute façon, tout est possible, il suffit de faire tout à moitié. Car en art comme ailleurs rien n’est définitif, fini, abouti. C’est pourquoi il faut : agir

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Ce qui magnifie la pertinence de l’Art Demi Sec

Quelle est la légitimité de la tapisserie ? Celle ci renvoie à l’image de nos vies jonchées des premières toiles populaires que nous fixent les regards de notre enfance.
Si la tapisserie ponctue les moments du vivant, elle concentre chez l’individu un substrat d’émotion, de souvenirs.

C’est pourquoi le LABO DTF souhaite réactiver l’émotion chez les vivants par nos pisseries (tapisserie 2)