Ray-cubic / Jeudi, 8 Décembre 2005

                     La ville vous appartient

Faîtes un léger effort. Imaginez votre vie dans votre ville… Il fait beau et il n’y a plus de voitures qui circulent. Tout à coup, INEXorablement,il vous vient une envie bizarre. Vous sortez votre table de camping, vos fauteuils pliables, la glaciére et le parasol. Vous vous installez dans la rue, au millieu du carrefour. Vos voisins qui regardaient par la fenêtre vous aperçoivent et décident de faire la même chose. Les voisins de vos voisins également… Sans rien demander à personne, sans autorisation de la mairie, comme ça, comme si vous passiez de votre cuisine à votre salle à manger, simplement parce que la rue est à vous; vous êtes là. La rue n’appartient pas aux merdes de chiens, aux gaz d’échappements, aux bruits des moteurs,aux publicitaires nuls et autres marchands de mensonges. Elle vous appartient. Vous imaginez toujours?…Vous prenez l’apéro avec vos voisins(vous ne leurs aviez peut-être jamais parlé auparavant!), ils vous offrent du saucisson provenant de leur village natal,un autre sort son harmonica et toute la rue s’en mêle. Aprés le repas une sieste réparatrice sur la chaise longue et le soir tombant vous rallumez le barbecue. Les feux tricolores du carrefour commencent à resortir dans la nuit, alternativement. La jeune voisine du troisième étage dit en plaisantant que ça ressemble à une discothèque et ni une ni deux on sort la chaîne stéréo et c’est parti pour le baloche…

Vous allez me dire que ce n’est pas possible,que ce n’est que des délires et patati et patata. Et bien si c’est possible. Il suffit de le vouloir pour le faire. Les voitures seront bien obligées de s’arrêter devant des barricades de glaciéres de sandwichs jambon-fromage et de tartes aux pommes.

Nous, le Labo DTF, nous nous proposons, modestement mais de façon déterminée, pour enclencher le processus de tapisser vos mûrs inextérieurs afin de vous aider à vous sentir chez vous… (dans la rue). Nous nous proposons de nous servir des panneaux publicitaires pour en faire des « tableaux » comme ceux qui sont accrochés à vos mûrs intérieurs Tous ça en espérant que vous reprendrez l’idée à vôtre compte et que vous laisserez vivre vos sentiments les plus profonds. Ceux que vous pensez INEXprimables.

La ville n’est pas INEXpugnable.